• von Karman Institute for Fluid Dynamics

    Online Info Session dedicated to US Students
    9 April 2024 - 6PM (Brussels CEST)
    Register Now!

    Read More

  • von Karman Institute for Fluid Dynamics

    Education in Research through Research


    Read More

  • von Karman Institute for Fluid Dynamics

    Education in Research through Research


    Read More

  • von Karman Institute for Fluid Dynamics

    Education in Research through Research


    Read More

  • von Karman Institute for Fluid Dynamics

    Education in Research through Research


    Read More

  • von Karman Institute for Fluid Dynamics

    Education in Research through Research


    Read More

  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6

La chercheuse Sarah Baatout rejoint la station Princesse Elisabeth

Et si on se rapprochait un peu plus de Mars en posant éprouvettes et microscopes à bord de la station polaire Princesse Elisabeth ? C’est le pari de Sarah Baatout, chercheuse au SCKCEN, qui s’immerge pendant 1 mois dans des conditions extrêmes de confinement pour parvenir à mieux décrypter le comportement de notre système immunitaire dans l’espace. Des données essentielles pour des avancées tant spatiales que médicales.

Maman de deux enfants, patineuse hors pair, professeur d’université et radiobiologiste au SCK•CEN, Sarah Baatout s’apprête à réaliser un rêve: rejoindre la station polaire Princesse Elisabeth pour y poursuivre ses recherches. Sélectionnée aux côtés des 14 autres scientifiques belges et internationaux, elle s’envolera pour un long périple le 16 décembre prochain. Le compte-à-rebours est lancé et après toutes les préparations scientifiques, physiques et psychologiques, Sarah s’apprête à consacrer ses derniers jours à sa famille belgo-anglaise.

Chef de l’unité de Radiobiologie du SCK•CEN, Sarah étudie depuis de nombreuses années l’impact des conditions extrêmes (confinement, stress, isolement, …) sur le système immunitaire humain. Ces recherches permettent de mieux comprendre le fonctionnement du corps d’un astronaute dans l’espace et de mettre au point des applications capables, un jour, de le faire voler vers Mars.

La station polaire, simulateur d’Espace

Au cours de cette mission d’un mois, Sarah Baatout effectuera des recherches sur l’impact des conditions de vie extrêmes sur le corps humain. En lieu et place des astronautes, la radiobiologiste suit cette fois l’équipage de la station. Avant, pendant et après leur séjour en Antarctique, elle prélève plusieurs types d’échantillons (sang, salive, urine, matières fécales). Les échantillons prélevés sont analysés à la station et dans les laboratoires du SCK•CEN. Les analyses donneront des informations précieuses sur, entre autres, le niveau de stress des volontaires et l’effet de cet environnement particulier sur leur système immunitaire.

Sarah étudiera aussi les propriétés de la spiruline dans des conditions extrêmes. Cette algue verte déjà utilisée comme complément alimentaire pour les astronautes, pourrait avoir un effet bénéfique sur la flore intestinale mise à mal par le stress. 

Toutes ces recherches qui rendent possible les vols habités dans l’espace contribuent aussi à faire avancer la médecine. Exemple avec la protonthérapie, née entre autres de la recherche spatiale. Le Centre de Recherche de Mol participe également à des recherches prometteuses en Inde. Dans l’espace, le corps humain n’est plus soumis à la gravité, le sang circule différemment dans l’organisme se concentrant dans le haut du corps. Captant la présence en abondance de sang au niveau de la carotide, l’organisme produit naturellement moins de globules blancs et rouges. Le corps est dit immuno-déprimé. Placer certains malades atteints du cancer dans des conditions identiques, à savoir la tête plus bas que le corps, pour provoquer cet état, les rend plus réceptifs aux traitements. Cette expérience baptisée BedRest, suivie par Sarah Baatout, est actuellement en cours sur plusieurs patients. Tous ces projets sont soutenus par Belspo.

Pour cette chercheuse insatiable multipliant les projets éducatifs, partager son aventure avec les jeunes était une évidence. «J’ai réussi à obtenir une heure de connexion internet par jour.», s’enthousiasme Sarah Baatout, chef de l’unité de Radiobiologie du SCK•CEN. «Je profiterai de ce temps pour expliquer ma mission à des classes de primaire et secondaire via vidéoconférence. J’espère transmettre ma passion pour les sciences et faire naître des vocations !»

Une station unique au monde

Depuis 2004, la Station Princesse Elisabeth fait figure d’ovni dans le monde des stations polaires. Son architecture hors du commun, capable de résister aux conditions météorologiques extrêmes de l’Antarctique, est, aujourd’hui encore, unique au monde. Derrière cette prouesse technologique, on retrouve un autre centre de recherche belge : l’Institut von Karman de Dynamique des Fluides, situé à Rhode-Saint-Genèse. Ses chercheurs ont multiplié les tests et les maquettes pour peaufiner le design de cette première station de recherche « zéro émission » en Antarctique. Des essais en soufflerie ont permis une évaluation efficace du confort et de la résistance par rapport à la neige et au vent (pouvant souffler jusque 250km/h) pour différents concepts architecturaux de la base et de son intégration sur la crête rocheuse.

Pour suivre les aventures de Sarah, consultez sa page Facebook !
https://www.facebook.com/missionSarahBaatout/

Portrait de Sarah Baatout

Sarah BaatoutMentor, professeur d’université, maman impliquée et femme engagée dans de nombreux projets sociaux, Sarah Baatout est bien plus qu’une simple scientifique. Mais c’est bien la scientifique qui se passionne pour l’évolution des maladies humaines et la façon dont l’homme devrait combattre ces maladies. Au sein du centre de recherche SCK•CEN, elle gère avec passion le laboratoire de radiobiologie où ses collègues et étudiants jouent un rôle de premier plan. Elle les considèrent d’ailleurs comme sa deuxième famille. Sarah donne également cours en tant que professeur invité à l’Université de Gand et est chargée de cours à l’Université de Namur. Son leitmotiv? Insuffler la passion des sciences aux étudiants et piquer leur curiosité afin de les pousser à sortir des sentiers battus. Mère de deux enfants, Sarah se consacre totalement à sa petite famille belgo-anglaise qui partage sa soif de découvertes et son audace.

Au travail comme en privé, Sarah ne tient pas en place et multiplie les activités. Elle s’implique dans de nombreuses ASBL et organisations, notamment dans la European Radiation Research Society, la Belgian Space Science Society et le Youspace où elle met en relation académiciens, industriels et centres de recherche. Pour transmettre cette passion de l’espace aux plus jeunes, elle représente les parents des écoles européennes et s’évertue à garantir un enseignement de qualité.

Son petit secret pour échapper au stress quotidien? Le patinage artistique. Sarah pratique ce sport avec ferveur depuis déjà onze ans et parvient à exécuter un tango, un foxtrot ou une valse sur glace sans difficulté! Réussira-t-elle à patiner sur la glace de l’antarctique ? En Belgique, elle ne danse pas seule mais en équipe synchronisée avec seize autres patineuses.

Son plus grand rêve ? Il y en a quelques-uns ! Ses rêves sont bien sûr scientifiques. Les plus grands ? Guérir les cancers, devenir une biologiste de renommée mondiale collaborant avec une équipe de pointe. Et un voyage dans l’espace se glisse aussi en tête de sa longue liste de souhaits.

Les modèles de Sarah partagent tous les mêmes traits de caractère: obstination au travail, esprit brillant, charisme hors norme et bienveillance. Parmi eux, citons notamment Marie Curie, Frank De Winne, Barack Obama, Nelson Mandela et… Mister Bean. Ce dernier fait preuve, selon elle, d’un humour « maladroit » mais très raffiné…